
Les défis de l’allaitement d’un bambin
Les défis de l’allaitement d’un bambin L’allaitement d’un bambin soulève toujours beaucoup de...
Le Comité d'allaitement maternel CALM offre son aide gratuitement à toute maman qui souhaite allaiter.
Que ce soit pour des problématiques et inquiétudes face à l'allaitement ou pour les conseils pratiques, la Halte-allaitement est là pour vous !
Les Haltes ont lieu tous les vendredis de 13h à 15h. Une consultante en lactation IBCLC et nos marraines d’allaitement CALM vous reçoit sans rendez-vous chez CALM au 1463 boulevard Lionel-Boulet, bureau 101-B, Varennes J3X 1P7
Avec l’objectif de soutenir la dyade mère-enfant, plusieurs tire-laits sont disponibles pour vous permettre de continuer votre allaitement même dans des conditions exigeantes (mais temporaires). La demande se fait via votre marraine d’allaitement.
Au plaisir de vous y voir!
Le manque de lait est une des principales raisons d’interruption de l’allaitement. Cependant, le manque de lait physiologique est très rare. Alors qu’en est-il ? Pourquoi tant de femmes manquent-elles de lait ou ont-elles la perception de manquer de lait ? La plupart du temps, c’est la physiologie de l’allaitement qui a été perturbée.
Les signes du manque de lait
Voici une liste des signes qui amènent la perception de manquer de lait, mais n’indiquent pas systématiquement un manque de lait :
Toutes ces situations doivent être évaluées pour éliminer toutes les autres causes possibles et pour éviter des mauvaises interprétations et donc des mauvaises interventions. Beaucoup de ces situations amènent une fausse perception de manque de lait.
Les vrais signes qui devraient inquiéter au sujet de la production de lait sont :
Les causes du manque de lait
La principale cause du manque de lait est en fait une gestion de l’allaitement inadéquate. En corrigeant certaines choses à l’allaitement, cela peut suffire la plupart du temps. Il faut toujours s’assurer que le transfert de lait se fait de façon efficace et que la succion du bébé et sa position sont bonnes.
En fait, quand une mère a le sentiment de manquer de lait, il faut s’assurer que les règles de base de l’allaitement sont bien respectées :
Ces règles sont encore plus importantes pendant les 6 à 8 premières semaines, alors que la production est en train de s’établir et de s’adapter à la demande du bébé. Une mauvaise gestion de l’allaitement pendant cette période peut avoir des répercussions plus tard, répercussions qui seront alors plus difficiles à renverser.
Si, malgré une bonne gestion de l’allaitement, les symptômes persistent, peut-être que la maman souffre d’une des vraies causes de manque de lait.
Ainsi, une cause pouvant affecter la production de lait est la prise d’un médicament. Les premiers à remettre en question sont les contraceptifs, souvent introduits trop tôt dans la période de lactation. Toute méthode contraceptive hormonale, quelle qu’elle soit (pilule, stérilet hormonal…), peut avoir un impact négatif sur la production de lait même si elle est compatible avec l’allaitement. Le terme « compatible » veut dire que c’est sans danger pour le bébé. Il est donc ESSENTIEL, à chaque fois qu’une maman veut ou doit prendre un médicament, en vente libre ou sur prescription, de vérifier auprès du pharmacien l’impact sur son allaitement.
Enfin, une autre cause de baisse de production est la présence d’un frein de langue trop court chez le bébé. Un bébé avec un frein trop court n’aura pas une position optimale au sein et donc ne stimulera pas adéquatement la production de lait. Pendant les 6 à 8 premières semaines, alors que la production est à son maximum, cela peut ne pas causer de problème, mais ensuite, quand la production s’ajuste à la demande de bébé, cette demande paraît insuffisante à cause de la stimulation inadéquate et c’est là que nous pouvons observer une baisse de production trop importante.
Maintenant, regardons les causes de production de lait insuffisante qui ne sont pas dues à une gestion inadéquate de l’allaitement. Il y en a très peu et très peu de femmes sont concernées (environ 5% des femmes). La plupart affectent seulement partiellement la production de lait. L’hypoplasie (sous-développement de la glande mammaire), les chirurgies aux seins (augmentation ou diminution mammaire), le cancer du sein (son traitement peut affecter la production de lait du sein traité, mais n’empêche pas l’allaitement à l’autre sein), le syndrome des ovaires polykystiques, l’hypothyroïdie (une fois traitée, permet d’avoir un allaitement normal la plupart du temps), le diabète de type 1 et l’hypertension sont des exemples.
Les interventions à faire en cas de manque de lait
Pour éviter un manque de lait ou pour revenir à une bonne production, il est recommandé de favoriser la physiologie de l’allaitement qui permet d’avoir une sécrétion hormonale optimale pour la lactation :
Quand une femme pense manquer de lait, elle peut donc revenir à ces règles de base, à la physiologie de l’allaitement pour rétablir une bonne production. Si cela ne suffit pas, elle peut rajouter une stimulation supplémentaire, avec l’aide de son bébé (en augmentant le nombre de tétées) et/ou avec le tire-lait (de grade hôpital de préférence). Plus on attend pour faire ces interventions, plus les chances de succès sont minces, d’où l’importance d’intervenir le plus tôt possible. Ensuite, si cela ne suffit toujours pas, elle peut prendre des produits galactagogues tels que le fenugrec et le chardon béni ou encore la dompéridone (sur prescription). Mais avant de prendre ces produits, il est important de consulter pour avoir une évaluation complète de l’allaitement ainsi qu’une évaluation médicale.
Chaque femme étant différente, chaque corps réagit différemment. Si la voisine a pu introduire la suce à 6 semaines, par exemple, sans que ça cause de problème à sa production de lait, cela ne veut pas dire qu’une autre maman, son corps, sa production de lait vont réagir tout aussi bien. Aussi, l’effet de l’introduction de la suce se voit rarement immédiatement. Cela peut prendre plusieurs semaines.
Ceci est vrai pour tous les principes de la physiologie de l’allaitement. La conséquence de ne pas respecter un principe ne se verra pas immédiatement, surtout les premières semaines d’allaitement. Quand le problème apparaît plusieurs semaines plus tard, il est alors parfois difficile de renverser la situation.
Il est donc essentiel de bien évaluer chaque situation, chaque problématique pour trouver les solutions adéquates qui protègeront l’allaitement le plus possible tout en rendant l’allaitement le plus confortable possible pour la maman et son bébé.
Et n’oubliez pas que nous sommes des mammifères, donc la nature nous a fait pour pouvoir allaiter nos bébés!
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Article de Marie-Caroline Bergouignan, consultante en lactation IBCLC, octobre 2017
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Les ressources
http://www.inspq.qc.ca/MieuxVivre/consultation.asp
http://www.breastfeedinginc.ca/content.php?pagename=doc%20PMBI-fr
Bibliographie
« Est-ce que je produis assez de lait?»
1ère partie - Les mythes démystifiés
Nous entendons souvent cette phrase. Le sentiment de manque de lait est une des principales causes d’abandon de l’allaitement. Mais qu’en est-il? Est-ce si fréquent? Qu’est-ce qui peut expliquer un manque de lait? Que faire?
Dans un premier temps, je veux ici défaire certains mythes à ce sujet.
« Je n’ai pas assez de lait, mon bébé boit un biberon complet après chaque tétée! »
Si vous mettez un biberon dans la bouche de votre bébé, il aura le RÉFLEXE de téter et si un liquide en sort, il aura le RÉFLEXE d’avaler. Il ne connaît pas encore le sentiment de satiété. Beaucoup de bébés sont ainsi suralimentés. Le problème est que le biberon qu’il aura pris va sûrement faire en sorte qu’il sautera au moins une tétée ensuite, ce qui risque de faire diminuer la production de lait. Aussi, le bébé s’habitue au biberon qui demande moins d’efforts et dont le débit est plus rapide et constant. Nous rentrons alors dans un cercle vicieux où le bébé prend de plus en plus le biberon et de moins en moins le sein, la production diminuant de plus en plus. Donc, ce n’est pas parce que vous manquez de lait que votre bébé vide un biberon, mais plutôt l’inverse, parce que vous donnez le biberon, votre production diminue.
« Mon bébé boit tout le temps! »
C’est normal qu’un bébé boive toutes les 2 heures environ. La norme est un minimum de 8 tétées par 24h. Le lait maternel se digère rapidement parce qu’il est parfaitement adapté au système digestif du bébé. Il faut aussi penser que l’estomac du bébé est très petit et donc ne peut pas prendre de grosses quantités à la fois (il est gros comme un œuf de poule après 7 jours de vie). Aussi, parfois, le bébé fait des tétées groupées qui sont des tétées très rapprochées qui peuvent laisser penser à la mère qu’elle ne fait que ça et qu’elle manque de lait. Les tétées groupées ont souvent lieu en soirée ou en fin de nuit, avant ou après une plus longue période de sommeil.
« Je n’arrive pas à tirer du lait, je n’ai pas de lait »
Il ne faut JAMAIS se fier à la quantité de lait tirée pour juger de notre production. Un tire-lait, aussi bon soit-il, n’est jamais aussi efficace que la succion d’un bébé. Beaucoup de facteurs peuvent faire en sorte que vous n’arrivez pas à tirer du lait. Donc ce n’est pas un critère. Plusieurs mamans ayant une excellente production ne tire que très peu ou pas du tout de lait.
« Mes seins sont redevenus souples, je n’ai plus de lait »
Après 6 à 8 semaines d’allaitement, c’est normal que les seins retrouvent une certaine souplesse et soient moins souvent engorgés. Plus vous avancez dans votre allaitement, et plus vos seins retrouvent une souplesse, la production s’étant ajustée à la demande du bébé. Ce n’est donc pas un critère pour évaluer la production de lait. C’est aussi normal de sentir les seins plus souples en fin de journée. Cela ne veut pas dire pour autant que vous manquez de lait. Les seins ne sont jamais vraiment vides et tant que bébé tète, il y a du lait qui se fabrique. Seul le débit est affecté.
« Depuis que bébé fait ses nuits, je manque de lait »
Les tétées la nuit sont très importantes pour maintenir la production à un niveau suffisant. En effet, c’est durant les périodes de repos que le niveau de prolactine s’élève et donc que la production augmente, dans le cas où elle est stimulée. Plus le bébé est jeune, plus c’est important. Dès que 6h séparent 2 tétées, le taux de prolactine peut baisser assez pour affecter la production. Les tétées de nuit permettent donc de maintenir la production à un niveau suffisant. À partir du moment où les tétées de nuit sont coupées ou que le bébé fait ses nuits, et plus le bébé est jeune quand cela se produit, plus il y a de risque que cela affecte la production à un point tel que cela affecte l’allaitement.
« Mon bébé se réveille rapidement quand je le dépose et il veut le sein »
Il peut y avoir plusieurs facteurs qui font en sorte que le bébé se réveille rapidement une fois déposé alors qu’il était bien endormi et cela peut dépendre de l’âge du bébé. Ce n’est pas toujours relié à l’allaitement en tant que tel et encore moins à un problème de production de lait, mais plus souvent à un besoin de sécurité affective ou de proximité.
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Article de Marie-Caroline Bergouignan, consultante en lactation IBCLC, octobre 2017
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Les ressources
http://www.inspq.qc.ca/MieuxVivre/consultation.asp
http://www.breastfeedinginc.ca/content.php?pagename=doc%20PMBI-fr
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